Angry Bird Classic

 Avec Angry Birds, Rovio signe un véritable tour de force et nous sert sur un plateau d'argent un des jeux les plus addictifs jamais conçus à un prix défiant toute concurrence. Mais que vaut vraiment l'indétrônable number one des jeux payants de l'App Store, téléchargé à plus de 4 millions d'exemplaires en 5 mois ?

Résumer le concept d'Angry Birds est on ne peut plus simple : des oiseaux de différentes couleurs sont catapultés par le joueur sur des structures faites de différents matériaux afin d'éliminer les cochons qu'elles protègent. Entre chaque monde, une image nous indique qu'il faut d'ailleurs tuer leur souverain qui a volé les oeufs de nos chers petits piafs. Un scénario qui tient sur un Post-it et qui n'est, vous l'aurez compris, qu'un simple prétexte à entrer dans le joyeux monde de nos oiseaux en furie. Cela dit, Angry Birds est bien plus complexe et stratégique qu'il n'y paraît, et les mécanismes du jeu sont particulièrement bien pensés. Dans un premier temps, on constate que nous avons à disposition plusieurs variétés d'oiseaux. Les rouges sont les plus classiques et n'ont aucun effet particulier, alors que les bleus peuvent se diviser en trois, les jaunes faire un piqué sur leur cible, les noirs exploser un secteur donné et les blancs lâcher un oeuf explosif. Pas de doute, les moyens pour parvenir à nos fins sont nombreux, et l'assaut direct contre les porcins est rarement la meilleure solution.


Mais ce n'est pas tout, et le jeu pousse le vice encore plus loin : à condition qu'il soit bien lancé, chacun de ces oiseaux est potentiellement puissant contre une structure bien précise, comme le jaune contre le bois ou le noir contre la pierre. Il faudra donc non seulement connaître ses forces et faiblesses pour éviter que notre piaf se rétame contre un mur sans faire le moindre dégât, mais aussi anticiper les prochains lancers car il n'est pas possible de changer l'ordre de catapultage des oiseaux. Il faut donc faire des choix et savoir quoi détruire en priorité. Aussi, les ennemis ont chacun une résistance différente selon leur taille et leur statut : là où la chute d'une planche de bois peut en tuer un petit, elle sera quasiment inefficace contre un cochon blindé (avec un casque) ou contre le roi porcin. Pour finir, le jeu est d'autant plus complexe qu'il gère la physique des matériaux avec une redoutable efficacité, selon le point d'impact que vous choisirez, la structure entière peut donc s'écrouler tout comme rester intacte. C'est donc, en marge de vos choix d'impacts selon les oiseaux dont vous disposez, votre précision qui sera absolument déterminante.


 Tout l'intérêt d'Angry Birds repose ainsi autour de cet aspect tactique très prononcé, l'objectif suprême étant d'obtenir les trois étoiles (synonyme d'un score excellent) dans chacun des niveaux du jeu, qui sont, pour ne rien gâcher, plutôt nombreux puisqu'à l'heure où ces lignes sont écrites on en dénombre plus d'une centaine (21 niveaux par monde, dans 5 mondes différents). Techniquement, les développeurs ont clairement opté pour des graphismes cartoon privilégiant ainsi un univers "bon enfant", en témoignent la musique du menu principal (qui fait penser, de loin, à un remix du thème de "La Soupe aux Choux") et les petits cris des oiseaux. Le tout a pour conséquence d'instaurer une ambiance franchement décalée par rapport au sérieux et à la précision du gameplay, ce qui ne nous déplaira guère. Aussi stratégique soit-il, Angry Birds ne cherche aucunement à masquer son but principal : être un jeu fun, décalé, original, mais surtout incroyablement addictif. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le contrat est rempli. A noter qu'une version iPad avec graphismes "HD" est sortie récemment, et qu'Angry Birds existe aussi sur le Nokia N900.

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